Le feu de la première gorgée me surprend, comme toujours. Sa vocation anesthésiante m’incite à porter le verre, à nouveau, à mes lèvres. Le précieux liquide révèle alors ses saveur, ses parfums. J’y retrouve le souffle des brises automnales qui transportent sur la lande l’odeur si particulière des premières flambées qui mélangent sarment d’ajonc et cette terre qui séchera le malt, lui conférant parfois ce goût tourbé.
Dans le verre, la lumière du feu donne au whisky la couleur du ciel qui s’embrasse certains soirs d’été. Il se retrouve éclatant de chaleur et de brillance, au creux de ma main. Une naissance après vingt cinq ans d’obscurité dans un fût de chêne.
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