Bonjour à toutes et à tous, c’est Un micro à la dérive avec Gaetan Priori
le décor est planté/ …. roulement de tambour, présentation devant le lieutenant de la 92 eme compagnie, vous êtes à l’armée ou plus exactement au service militaire . On va parler durant cette émission d’un temps révolu …. que les moins de 50 ans n’ont pas connu .
On est en 1995.
Le service militaire est obligatoire et il dure 12 mois dont 2 mois de classe. Obligatoire dans les texte mais ils sont quelques uns à avoir tenté le piston ou mieux encore à se faire réformer pour un soi disant handicap physique ou handicap mental incompatible avec la fonction de troufion .
Or en 1995, on sait déjà que le service militaire vit ses derniers jours. Les médias posent même ouvertement la question du quand cela sera décidé. Dans la jeunesse, il y a jean qui rit et jean qui pleure. Ceux qui pleurent sont ceux qui vivent mal l’idée de vivre, manger et dormir 12 mois de l’année dans une caserne alors même que les jean qui rient en sont dispensés parce que simplement ils sont nés un tout petit peu plus tard. C’est évidement une vraie injustice .
On écoute un extrait du journal tele de l’époque :
Alors parmi ces derniers jeunes à être incorporés au service militaire en 1995 ou 1996, beaucoup se posent la question de se faire reformer pour cause d’handicap. Mais est ce si facile que cela ?
Évidement, il y avait les vrais handicapés Mais nous on va s’intéresser aux faux , aux simulateurs , aux déserteurs officieux. Ceux qui montaient tout un vrai faux dossier médical avec la complicité parfois bein involontaire de leur médecin de famille et tout cela pour convaincre l’armée de ne pas les engager.
Pour les bretons tout se passait en une journée à Rennes . Durant cette journée d’intégration, les futurs appelés passaient des test de connaissance , de logique , de raisonnement psy . On leur demandait ensuite d’émettre des souhaits pour integrer les differents corps d’armée. Si votre dossier présentait des doutes sur le plan sanitaire ou psy vous étiez convoqués pour un entretien devant un médecin lui aussi appelé . Ensuite un médecin militaire vérifiait à nouveau et validait ou non le diagnostic du premier médecin . Il faut se mettre à la place du médecin militaire qui pouvait se permettre de douter du travail du médecin appelé . Ce dernier pouvait en effet se montrer complaisant à l’égard de futurs appelé peu motivé à intégrer pendant 12 mois les rangs de l’armée.
Bref, c’était pas évident d’échapper à ce service militaire. D’autant plus qu’en cas de révélation de la supercherie, de tromperie avouée sur votre état mental ou physique durant cette journée de test ou plus tard durant le service militaire, l’armée avait de quoi vous pourrir vos journées durant le restant de votre service militaire.
Alors aujourd’hui, 25 ans après la fin du service militaire décrétée par notre feu président de la république Jacques Chirac , les langues se délient. Ce sont les souvenirs de réformés.
On va d’abord commencer par cette archive de L’INA qui rappelle en quelques minutes ce qu’était le service militaire.
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