La Note blanche est de retour envers et contre tout pour vous remplir les oreilles et surtout pour vous faire voyager de chez vous en musique …
Je débuterai cette nouvelle émission avec un artiste qui, malheureusement, a succombé au coronavirus ! Il s’agit hélas du légendaire Manu Dibango. Alors, qui était-il exactement ? Né en 1933 au Cameroun, Manu Dibango est envoyé en France par ses parents à l’adolescence pour y poursuivre ses études. Par conséquent, il s’initie à la mandoline et au piano. Le célèbre artiste camerounais Francis Bebey, qu’il rencontre lors d’un camp de vacances, lui apprend les bases du jazz et le saxophone. Suite à cela, ils forment un groupe ensemble et donnent quelques représentations. Après son échec au bac en 1956, et alors que son père le laisse tomber, Manu Dibango part en Belgique se produire dans des cabarets qui étaient notamment fréquentés par la communauté congolaise, si bien que son jazz évolue vers des sons africains.
Avec le tube “Soul Makossa”, Manu Dibango a conquis la planète. C’est en effet ce tube, sorti en 1972, qui permet au musicien franco-camerounais de se faire connaître à l’international. A l’origine, cette chanson n’était que la face B d’un 45 tour, porté par un tout autre titre qui devait l’hymne de la Coupe d’Afrique des Nations de football. “Soul Makossa” s’écoulera à 50 000 exemplaires en France et fera exploser la notoriété de Manu Dibango. Jusqu’aux Etats-Unis, plusieurs artistes s’emparent de la mélodie, comme par exemple Michael Jackson et son titre “Wanna Be Starting Something”, que le musicien camerounais accusera plus tard de plagiat. Dans les années 80, le litige se serait apparemment terminé par un accord financier entre les deux hommes. Plusieurs années plus tard, en 2009, c’est la chanteuse Rihanna qui sample le “Soul Makossa” de Manu Dibango pour son titre “Don’t Stop The Music”. Le musicien et chanteur franco-camerounais Manu Dibango laisse derrière lui une carrière immense “dirigée par la passion”, comme il l’expliquait au micro de la radio RFI dernièrement. Jusqu’au 17 octobre dernier, Manu Dibango, infatigable avec son saxophone à la main, il célébrait ses 60 ans de carrière sur la scène du Grand Rex de Paris, accompagné par l’Orchestre Lamoureux. Enfin, cette année, le saxophoniste et chanteur devait remonter sur scène en Martinique dès ce 17 avril. Nous lui rendrons hommage avec bien évidemment son titre mythique : « Soul Makossa » sorti en 1972 sur le label Atlantic !
C’est reparti pour danser de chez soi dans la Note blanche !
Playlist:
- Générique : « Musicawi » The Daktaris
- Mixe 1 : Manu Dibango « Soul Makossa » (4’24)
- Mixe 2: Mc Coy Tyner 1)« Sama Layuca » (08’37) 2)« For tomorrow » (07’11) 3) »His Blessings » (06’51) 4)« Valley of life » (05’17) 5)« Enlightenment (partie1) » (10’02)
- Mixe 3 : « My favorite things » John Coltrane Quartet (13’45)
- Générique : « My favorite things » John Coltrane Quartet (13’45)
Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site officiel de la Note blanche:https://lanoteblanche.wordpress.com/2020/04/01/hommage-en-musique/
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