#145 – Se raconter Surville – épisode 1

Construit en 1744 à la pointe de La Croix à l’est de l’île de Groix au-dessus de la plage des Grands Sables, le fort La Croix est d’abord destiné à protéger l’entrée de la rade de Lorient. Modifié à plusieurs reprises au cours du 19ème siècle, le fort prend son nom de Fort Surville en 1881. Lieu de détention de citoyens austro-allemands entre 1914 et 1918 puis de soldats américains pendant l’occupation allemande, le Fort Surville fut de 1946 à 2018 la colonie de vacances de la ville de Colombes.
Pendant plus de 70 ans, le fort a vu passer des centaines d’enfants de banlieue parisienne, mais aussi bon nombre d’habitants de l’île qui ont participé à la vie de cette colonie en tant qu’enfant, animateur ou employé.
Plusieurs mois par an « Colombes » comme était surnommé la colonie de vacances, employait beaucoup de groisillons à des postes essentiels au bon fonctionnement quotidien de fort surville : factotum, lingère, cantinière, directrice ou encore agent d’entretien.
A travers ce reportage, plusieurs activités auxquelles participaient les petits colombiens sont racontées par les animateurs eux même : entretien des lavoirs, promenade ornithologique, veillées, pêche à pieds et danse bretonne furent autant de façon de découvrir l’île de Groix et sa culture.
Aujourd’hui, la colonie de vacances n’existe plus. Subsiste le Fort Surville vide et inoccupé. Toujours propriétés de la ville de Colombes, en attente d’un futur qui pourrait lier Colombiens et Groisillons, le fort est toujours présent dans les souvenirs de ceux qui l’ont connu.
A l’aube d’une décision de la ville de Colombes qui pourrait être votée au conseil municipal mi-octobre afin de permettre aux architectes du Collectif Lost and Find de proposer un projet qui permette la réouverture de ce lieu à réinventer pour continuer à accueillir enfants et jeunes adultes de colombes tout en permettant aux habitants de l’île d’y réaliser des projets durant l’année.
Cette mémoire insulaire se raconte aux travers d’images d’archives issues de collections personnelles, de portraits photographiques et prise de vues réalisées dans le Fort par Aude Laporte et de témoignages sonores enregistrés et montés par Jonathan Lieffroy.
Ce projet a été réalisé avec le soutien du Conseil départemental du Morbihan et de la CFPPA (Conférence des financeurs – Prévention de la perte d’autonomie).