L’histoire du Hard-bop

Cette émission est la 30ème édition de la Note blanche !  Pour l’occasion, la Note blanche vous a réservé un programme musical chargé et bien rythmé ! Et aussi culturel puisque je vais à nouveau poursuivre ma petite histoire du jazz grâce à cette fois-ci l’épisode du hard-bop !

Souvenez vous, la semaine dernière nous avions explorer la Nouvelle-Orléans et donc pour la suite, nous enchaînerons ce soir avec quelques stars du hard-bop comme Art Blakey ou encore Dexter Gordon.
Pour commencer, sachez que de nombreux courants de jazz firent leur apparition dans les années cinquante. Le hard-bop continua le travail de sophistication commencé par le be-bop, et le cool lui offrit une alternative minimaliste.Le hard-bop apparu essentiellement à New-York. C’est une version plus marquée du blues beaucoup plus simple et plus entraînante du be-bop. Ce genre est surtout pratiqué à New-York. Certains musiciens de hard-bop avaient fait partie de groupes de be-bop dans les années quarante. C’est le cas par exemple du batteur Art Blakey et des saxophonistes ténors Sonny Rollins et Dexter Gordon. D’autres étaient des nouveaux venus à la recherche d’un son différent. Le Hard-bop n’est pas aussi rapide ni aussi nerveux que le be-bop. Il s’en dégage une atmosphère de film noir, sombre et trouble qui correspondait à la ville de New-York dans les années cinquante. Les principales caractéristiques musicales sont les éléments de gospel et de blues ainsi qu’un swing très intense ! De plus, ce style installe un dialogue subtil et intuitif entre les musiciens du groupe. En effet, la dynamique collective a autant d’importance que les interventions des solistes. Comme le be-bop, le hard-bop fait grand usage des solos ! Pour illustrer mes propos,  nous écouterons en premier choix le grand Art Blakey !


Art Blakey fut l’un des premiers batteurs à accorder ses fûts pour pouvoir participer à la mélodie des morceaux. Il abandonna progressivement la grosse caisse pour se concentrer sur la caisse claire et les cymbales, ce qui donnait à son jeu plus de légèreté et de fluidité. Dans les années quarante, Blakey joua avec des musiciens de be-bop comme Charlie Parker. Puis dans les années cinquante, il s’orienta vers le hard-bop et en devint l’un des chefs d’orchestre les plus prolifiques. En 1953 il fonda les Jazz Messengers avec le pianiste Horace Silver qui quitta le groupe peu après ses débuts. Blakey dirigea cette orchestre pendant quarante ans !! De nombreux musiciens y gagnèrent leurs galons de jazzmen comme Wayne Shorter ou bien encore Freddie Hubbard. Et maintenant je vous propose une démonstration de tout ça en musique en commençant par les morceaux « In the wee small hours of the morning » et « Sweet n’sour » extraits de l’album Caravan sorti en 1963 sur le label Riverside Records !

A vos casques pour Art Blakey & the Jazz Messengers dans la Note blanche !

Playlist : 

  • Générique : « Musiqawi » The Daktaris
  • 1 : « In the wee small hours of the morning » de Art Blakey & the Jazz Messengers (08’20)
    2 : « Sweet n’sour » de Art Blakey & the Jazz Messengers (05’30)
  • 3 : « Cheese cake » de Dexter Gordon (06’34)
    4 : « A Night in Tunisia » de Dexter Gordon (08’19)
  • 5 : « Dizzy moods » de Charles Mingus (05’53)
    6 : « Tijuana gift shop » de Charles Mingus (03’50)
  • 7 : « The Black Messiah » de Cannonball Adderley (05’40)
  • 8 : « St Thomas » de Sonny Rollins (06’48)
  • Générique : « Musiqawi » The Daktaris

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