La Note blanche est de retour sur les ondes pour vous en mettre, une nouvelle fois, plein les oreilles …
La semaine dernière nous avions entamé l’histoire de la musique jazz au cinéma ! Nous reviendrons sur la deuxième partie la semaine prochaine, le temps que la Note blanche vous concocte une bonne playlist accompagnée par des montages ! Maintenant revenons à nos moutons !
Effectivement, pour cette émission, nous nous consacrerons au be-bop ! La révolution du be-bop partit de New-York aux environs de 1940. Alors que le swing des big bands plaisait aux masses, le be-bop se voulait une musique d’initiés et alla à contre-courant des attentes du public. Quelques-uns des premiers « boppers » appréciaient les orchestres de swing menés par le batteur Chick Webb ou le pianiste Count Basie, mais ils préféraient de loin les innovations de Duke Ellinghton et Artie Shaw. Ils étudièrent également la musique du pianiste Art Tatum et celle du saxophoniste Coleman Hawkins qui s’étaient engagés dans la recherche d’harmonies complexes, enfreignant les lois de l’harmonie et de la mélodie puis, en utilisant des grilles harmoniques très fournies. Ces éléments prendront une place centrale dans le be-bop. De plus, pour de nombreux musiciens, le be-bop devint un terrain d’affirmation et de revendication de l’identité noire alors même que l’on voyait les débuts du Mouvement des droits civiques. En effet, il ne faut pas oublier que les musiciens blancs s’étaient approprié les meilleures idées de jazzmen de la Nouvelle-Orléans et de Chicago dont ils avaient allégrement profité financièrement grâce à la couleur de leur peau qui leur ouvrait les portes des studios d’enregistrement. Même armés de bonnes intentions ils ne pouvaient rien faire contre le racisme structurel qui touchait également et malheureusement l’industrie du disque.
En inventant de nouveaux sons, les boppers noirs innovaient au risque du rejet. Le public, les autres musiciens et les critiques de jazz n’étaient pas habitués à une musique si rapide et si techniquement complexe difficile à comprendre et presque impossible à copier. Comparé aux mélodies harmonieuses du swing des big bands, le be-bop faisait preuve d’un très faible potentiel commercial… Mais nous allons grâce à la Note blanche, explorer ce style en commençant par les origines du genre avec Coleman Hawkins.
Pour bien commencer la session, nous entendrons « Body and soul » de Coleman Hawkins grâce à la magie des ondes de la Note Blanche …
Playlist:
- Générique : « Musicawi » The Daktaris
- Mixe 1 : 1)« Body and soul » de Coleman Hawkins (03’02) 2) « I can’t believe that you’re in love with me » (04’14) , 3)« The man I love » (05’06)
- Mixe 2 : 1)« Bird’s nest » de Charlie Parker (02’42) 2)« How high the moon » de Charlie Parker (05’12) 3)« Mango Mangue » de Charlie Parker et Charlie W.Machito (02’57)
- Mixe 3 : 1)« Manteca » de Dizzie Gillespie & his Orchestra (03’10) 2)« Stella by Starlight » de Dizzie Gillespie (07’53) 3)« I wanted for you » de Dizzie Gillespie (03’53)
- Mixe 4 : 1)« Nutty » de Thelonious Monk (05’26) 2)« Misterioso » de Thelonious Monk (03’21)
- Mixe 5 : 1)« The Plum Blossom » de Yusef Lateef (04’55) 2) « Love them from Spartacus » de Yusef Lateef (04’12)
- Générique : « Love them from Spartacus » de Yusef Lateef (04’12)
Pour d’infos, rendez-vous sur le site officiel de la Note blanche: https://lanoteblanche.wordpress.com/2020/07/23/lhistoire-du-be-bop/
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