Who’s sample : le retour de la Note blanche

La Note blanche est ravie de revenir en musique sur les ondes de la Bretagne pour une émission qui va vous transportez loin, très loin de votre quotidien …

Pour vous gâter mes chers auditeurs, nous allons enfin pencher nos esgourdes sur l’histoire du sample ! Vaste programme encore une fois dans la Note blanche !
Mais alors, mes chers auditeurs, d’où vient cette forme d’art? Comment s’est elle développée au long de son histoire et quels sont les événements qui l’ont aidé à s’épanouir ? Je vais également poser la question : est-ce que l’échantillonnage est une façon éthique de faire de la musique? Pour répondre à toutes ces questions, nous allons ensemble découvrir le monde du sampling à travers une petite leçon d’histoire.

Tout d’abord, pour revenir aux sources du sample, il faudra revenir sur le genre qui la en partie créé, et là je parle bien sûr de la musique concrète. Menée par le compositeur français Pierre Schaeffer, ce courant musical était plus une forme d’art que de la musique à proprement parler. Autrement dit, c’était plus une « étude sur le son » qu’une étude musicale. Pierre Schaeffer utilise des échantillons pré-enregistrés qu’il manipule ensuite sous formes de boucles, puis les accélère, les inverse et applique bien d’autres types d’effets qui nous semblent bien courants aujourd’hui, mais qui à l’époque, avait plus un rapport au bruit qu’autre chose.

Ce genre a été rendu possible grâce à l’invention du magnétophone qui donnait la possibilité à tout un chacun de manipuler les bandes d’un enregistrement et d’en utiliser  des passages à ses propres fins. Inutile de rappeler que cette invention majeure à révolutionné bien des secteurs à commencer par la musique et, bien entendu, cette invention a aussi donné naissance au sampling. Histoire de comprendre tout ça, je vous invite à prêter attention à cette « étude de bruits », intitulée « Études aux chemins de fers », et composé ou créé par Pierre Shaeffer lui-même en 1948.

Parallèlement à Pierre Shaeffer, nous avons également un autre grand nom qui incarne de façon magistral la musique Concrète, il s’agit bien sûr de Pierre Henry. En effet, si Pierre Shaeffer est le père théorique de la musique concrète, Pierre Henry en est le père artistique. Tout comme son précurseur, Pierre Henry utilisait des magnétophones pour enregistrer des sons multiples et variés, tout en utilisant fréquemment les archétypes du sampler qui sont le Chamberlin, inventé en 1949 et le Mellotron, inventé en 1960.

Brièvement, ces deux prototypes étaient des claviers électro-mécaniques, qui pouvaient déclencher des boucles enregistrées sur bandes magnétiques de plusieurs instruments pré-enregistrés. Pour illustrer musicalement le génie de Pierre Henry, rappelez-vous dans un premier temps, l’album « Messe pour le temps présent et musique concrète », sorti en 1967 et utilisé par le chorégraphe Maurice Béjart pour son ballet, qui tire son nom de l’album du musicien.

Afin d’avoir un aperçu musical du virtuose Pierre Henry, je vous propose de redécouvrir le morceau « Psyché Rock », sorti en 1967, et qui fait justement suite à l’album « Messe pour le temps présent et musique concrète ». C’est sans nul doute le titre le plus connu de cette œuvre. Le morceau se compose de cloches, de flûtes, de cuivres, d’un ensemble rock avec le fameux trio guitare, basse, batterie, de musique électronique et de musique expérimentale.

Pour la suite de l’émission et pour plus d’infos, rendez-vous sur le site officiel de la Note blanche : https://lanoteblanche.wordpress.com/2025/05/01/whos-sample-le-retour-de-la-note-blanche/

Playlist :

– Générique : More Flava · Malcolm K
– Transition : Musique concrète « Études aux chemins de fers », par Pierre Shaeffer, 1948
– Mixe 1 : Pierre Henry « Psyché Rock » (2’48)
– Mixe 2 : 1) Bydie Green « The Return of prodigal son » / Grand Puba « Lickshot » 2)David McCallum « The Edge » / Dr. Dre feat. Snoop Dog « The Next Episode » 4) The Mohawks « The Champ » / KRS-One « Step into A World (Rapture’s Delight) » 5) The Winstons « Amen Brother » / N.W.A (prod. Dr. Dre) « Straight Outta Compton »
– Mixe 3 : 1) Dusty Sprinfield «Song of a preacher man» / Cypress Hill « Hits from the bong » 2) Jean-Pierre Decerf & Marc Saclays « Look On A Soft Side » / Wu tang Clan «It Yours» 4) Fatboy Slim « Psyché Rock »
– Mixe 4 : « Black Satin » de Miles Davis (05’21)
– Mixe 5 : 1) The Staple Singers « The Last Time » 2) Rolling Stones « The Last Time » 3 ) The Verve « Bittersweet Symphony »
Transition : Que sera, sera (Whatever Will Be, Will Be) , Doris Day
– Mixe 6 : Sly and Family Stones 1) Que sera, sera (Whatever Will Be, Will Be) 2) Wax Tailor : Que sera, sera (Where My Heart’s At)
– Générique final : Wax Tailor : Que sera, sera (Where My Heart’s At)