Septième heure

Pour clore notre marathon nous accueillons Sabine, équipière de la première heure (C’était mieux Avant, A table…), pour rendre hommage à un autre équiper de la première heure Jean-Pierre, alias Gaetan Priori, réalisateur d’Un micro à la Dérive.


L’occasion de réécouter des extraits de ses reportages pétris d’humanité et de sensibilité et de découvrir l’homme qui se cachait derrière ce micro.

En complément, un extrait du texte de Sabine, quelques mots glanés auprès de ses proches…
Jean-Pierre était un insatiable curieux, qui s’intéressait à la vie des gens, surtout les anonymes, de cultures ou d’âges différents, il avait cette attention à l’autre très forte et surtout aucun a priori. Il avait le contact facile et savait que la vie n’est pas binaire, noire ou blanche mais toujours grise, il posait ses questions frontalement, sans malice, avec juste l’idée de vouloir découvrir et comprendre l’autre. Il pouvait aussi bien s’intéresser à un historien de Porto qu’aux SDF de Lorient, à une violoncelliste virtuose qu’à une maison étudiante auto-gérée à Qoïmbra.

Mais la curiosité de Jean-Pierre ne s’arrêtait pas à la radio bien sûr. Sans surprise Jean-Pierre multipliait les centre d’intérêts : il se lançait dans une nouvelle activité, l’explorait à fond puis partait voir ailleurs. On m’a ainsi dit qu’il faisait de superbes photos, mais qu’il avait aussi fait (attention liste non exhaustive) : smurf et breakdance, plongée, capoeira, tennis de table, roller, jardinage… et, bien sûr, la musique. Guitare (pop, bossa nova, classique) accordéon, chorale, ukulélé.
Pendant les deux mois 1/2 qu’il a passé chez lui avant de partir, il a continué à sortir et se nourrir culturellement notamment grâce à la présence d’aides-soignants au top. Il s’est ainsi passionné pour la confection de plats marinés du monde entier et a continué à aller voir des concerts jusqu’à 15 jours avant son décès. Alors histoire de terminer en musique cet hommage radiophonique, je vous propose de partager tous ensemble son dernier coup de coeur musical. Il s’agit d’un chanteur italien de la région des Pouilles, Antonio Castrignano, fervent défenseur de la musique et de la danse traditionnelle de son territoire, la pizzica, la tarentelle du Salento. Pour la petite histoire, la tarentelle vient du mythe de la tarentule et de son poison mortel dont on ne pouvait guérir qu’en dansant la pizzica de manière endiablée. Antonio Castrignano chante dans un dialecte local et on écoute de suite son morceau “Core meu” sorti en 2014…”